BOJAGI – Un art textile coréen par Silvia BOS – Exposition du 5 au 22 décembre 2023

Vernissage mardi 5 décembre 2023 de 17h à 21h. - Jeudi 7 décembre : Concert "Three views of a secret"

LE BOJAGI

Le mot Bojagi signifie « tissu carré d’emballage ». Ce carré est souvent muni de rubans d’attaches, sur un ou plusieurs angles, et ses dimensions varient.
Un même Bojagi avait plusieurs usages: emballer et transporter les objets, créer une séparation dans une pièce, servir de rideau.

Ils étaient utilisés au quotidien, lors de la période Joseon (néo-confucianisme ~ 1392 à 1910 en Corée).

Aujourd’hui, le Bojagi est considéré comme un art textile. Un Bojagi est une invitation au voyage de l’imagination. Placé devant une fenêtre, devant une lumière toujours changeante, le jeu à travers la transparence des matières le rend presque vivant.

SILVIA BOS

Parcours et démarche artistique

Partager et transmettre sont les valeurs qui guident Silvia BOS dans son parcours artistique. elle crée des Bojagis, transparents ou non. Des oeuvres qui évoquent la poésie, le rêve, une nourriture pour l’âme.

A son arrivée en Suisse en 1981, elle a participé à des expositions dans divers communes (Lancy, Onex, Versoix), présentant des abécédaires, composés de motifs anciens, avec leurs symboles traditionnels.

Des lettres brodées, elle est passée aux lettres tracées: la calligraphie, qu’elle pratique toujours. Maîtrisant bien l’art de la calligraphie, elle l’a enseigné pendant plusieurs années à des groupes d’adultes et d’adolescents dans le cadre d’Ecole et Quartier à Versoix (fin des années 80 et années 90).

Toutefois, les aiguilles sont venues lui chatouiller les doigts à nouveau. Dès lors, elle se spécialise dans le Patchwork, puis l’enseignement de cet art (années 90).

En 2006 a lieu sa première rencontre avec le Bojagi – Patchwork coréen, fait avec des voiles de ramie, du lin, du chanvre et de soie. La transparence de ces matières l’a immédiatement séduite.

En 2012, lors d’un grand voyage en Corée du Sud elle rencontre à Séoul le Dr. Hwa Dong-ha, collectionneur et créateur du Musée coréen de la broderie.

Son séjour là-bas lui donne l’occasion d’étudier les anciens Bojagis. Lors de ce voyage, elle prend conscience de l’importance des traditions et coutumes pour les Coréens. Elle respecte donc scrupuleusement les traditions pour créer et confectionner les carrés Bojagis, travail laborieux, fin et méditatif.

Le respect de ces traditions et techniques ancestrales lui permet de toutefois de créer des oeuvres innovantes.

En 2017, son travail de Bojagi a été salué pour son savoir-faire et elle fut invitée à l’Ambassade coréenne de Tokyo pour une exposition dédiée au Bojagi.