André BAUCAMP (1950-2017)

Exposition du 9 mai au 2 juin 2018; vernissage le jeudi 17 mai 2018 de 16h00 à 21h00

Né en 1950 à Tournai en Belgique et décédé en 2017 à Zürich, André Baucamp est entré à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale à l’âge de 16 ans. Il fut notamment influencé par son professeur Victor Noël. Baucamp disait : « Je veux faire de la caricature une peinture ».

Après son mariage avec Maya Schaller, il s’est établi à Zürich. Ses premières œuvres furent exposées en 1977 dans la galerie Paul Rothenhäusler à Zürich, puis dans différentes villes de Suisse alémanique. La naissance de ses trois enfants ainsi que son travail à l’hôpital universitaire de Zürich l’ont mobilisé et André BAUCAMP a quasiment abandonné la peinture entre 1985 et 2013.

Mais, dès qu’il se fut remis au travail pictural, les expositions de ses œuvres se sont succédées : Septembre 2015 à la « Projektgalerie » de Zürich, décembre 2015 à la « Galerie 21 » aussi à Zürich, mai 2017 à la « FormSzene » à Erlenbach et septembre 2017 à la « Sattelkammer » à Berne.

Peu connu en Suisse romande, Humanit’Art a le privilège de pouvoir présenter et continuer de faire vivre l’œuvre d’un artiste adulé en Suisse allemande.

Grâce à sa formation de graphiste, la peinture d’André Baucamp est marquée par une bigarure très personnelle de couleurs qui contraste avec ses personnages et ses caricatures qui ressemblent plutôt à des robots ; c’est sans doute l’influence des salles d’opération de l’hôpital où il a travaillé tant des années.

La tête de ses personnages est souvent représentée par un enchevêtrement de tuyaux formant le cerveau, ses caricatures d’usagers de la route obsédés par les signaux routiers comme le cycliste au visage vert de peur font frémir et ses objets volants (lunettes, portables, ciseaux) rappellent notre asservissement au quotidien et à sa routine inexorable. Ce qui frappe aussi en observant les personnages de Baucamp, c’est leur double aspect féminin et masculin, une ambivalence qu’on retrouve sur la plupart de ses toiles.

Souvent on découvre aussi un serpent bigarré, aux milles yeux, qui se meut sinueusement en absolue liberté sur la toile. Il pourrait symboliser la fantaisie non censurée de l’artiste. Dans cette explosion de couleurs pétille sa joie de vivre. La touche ironique, le goût pour l’humour et l’esprit nous rappelle le surréalisme belge. Certaines toiles, peintes avec une empathie particulière, comme celle intitulée « Le trompettiste », sont un éloge marqué à la musique.

Et peut-être, en tant qu’agnostique, cherchait-il dans la lecture des philosophes une réponse aux questions existentielles qu’il aborde dans son œuvre picturale.

Auteur/autrice : humanitart

Humanit'Art a été fondée en 2017

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